Les écrans dans les magasins, un investissement utile ?
L'utilité des écrans dans les magasins
Les magasins du futur seront-ils ornés d’écrans ? Selon une étude HighCo/Ipsosi, c’est une idée qui semble dores et déjà séduire les consommateurs. En effet, selon ses résultats, 72% des français sont intéressés par des bornes tactiles dans les points de vente et 64% les utiliseraient si les boutiques les mettaient à disposition. Il semble donc indispensable pour les commerçants de franchir le pas. Les écrans digitaux inciteraient les clients découvrir de nouveaux produits et de nouvelles marques… Pourquoi alors s’en priver !
Immerger le client dans une expérience pour l’inciter à consommer
A Londres, capitale de l’innovation, l’écran dans les boutiques s’est déjà démocratisé. Les vitrines en sont recouvertes. A Paris et en province, c’est avec timidité que les acteurs de la vente s’y mettent. Ils ont de nombreux rôles, et s’invitent même parfois là où on ne le pense pas :
- Les écrans servent à théâtraliser la boutique : ils permettent de décliner l’identité graphique, d’ajouter des éléments stylistiques, voire même de booster l’image ;
- Les écrans incitent les clients à monter aux étages (ascenseurs et escalators). Ils sont un complément de la signalétique d’intérieur et permettent une meilleure expérience en boutique en aidant à la compréhension de l’espace ;
- Les écrans affichent des promotions, des clips, des jeux, et permettent de distraire les clients dans la file d’attente ;
- Les écrans ont une vocation informative
Les rôles des écrans dans les boutiques sont multiples mais ont un objectif commun : immerger le client pour l’inciter à consommer. Chez Hollister, par exemple, on diffuse en continu des images de surf en direct depuis Huntington Beach, en Californie, pour inciter les clients à acheter maillots de bains, paréos et jupes… même si la température dans la rue est négative ! Chez Nike, les écrans servent de supports pour donner des conseils aux visiteurs sur le style vestimentaire adéquat ou les bonnes chaussures adaptées au bon sport. Enfin chez Top Shop, on utilise les écrans comme outils de personnalisation des vêtements. Les clients choisissent les motifs à imprimer sur les tenues choisies et récupèrent l’objet totalement personnalisé dans les 15 minutes qui suivent.
Les vitrines connectées sont une extension de la boutique
Selon une étude menée par Miliboo et OpinionWayii, 59% des français ont le sentiment de perdre du temps dans les boutiques en n’allant pas directement à l’essentiel. L’entreprise Think&Go NFC, basée à Aix-en-Provence, a certainement trouvé une solution à ce problème. Au salon de Barcelone, la start-up fondée en 2010 et spécialiste de l’expérience client, a défrayé la chronique. Elle a présenté un prototype de vitrine connectée permettant aux clients de faire communiquer directement les écrans de cette vitrine et les smartphones, tablettes, ou encore montres connectées grâce à la technologie NFC. Vincent Berge, CEO de Think&Go NFC, l’assure : « regarder un produit dans une vitrine peut maintenant se transformer en une véritable expérience d’achat, de promotion, ou de fidélité » explique-t-il dans les colonnes du site Planet-sanfil.comiii.
Deux fonctionnalités sont particulièrement intéressantes sur cette vitrine : l’intégration de contenus interactifs sur les images diffusées par l’écran et le retrait contextualisé des tickets de réduction depuis un smartphone. Une idée plutôt bien sentie puisque selon une récente étude de la Fevad la croissance des ventes sur mobiles et applications marchandes s’est envolée de 66% au 1er trimestre 2015, par rapport à 2014.iv.
i http://fr.slideshare.net/smobile/dmatrialisation-les-consommateurs-sontils-prts
ii http://www.connected-store.com/magasins-en-2014-2015-quelles-sont-les-attentes-de-francais-11664
iii http://www.planet-sansfil.com/thinkgo-presente-ses-1ere-vitrines-connectees-a-barcelone/
iv http://www.fevad.com/francois-momboisse-elu-president-d-e-commerce-europe/bilan-du-e-commerce-au-1er-trimestre-un-chiffre-d-affaires-en-hausse-de-pres-de-14-grace-a-une-forte-augmentation-du-nombre-de-transactions