Ouvrir une franchise « pas cher », est-ce possible ?
Ouvrir un magasin franchisé, cela demande souvent un apport financier conséquent.
Ouvrir un magasin franchisé, cela demande souvent un apport financier conséquent. Mais tous les réseaux n’ont pas le même degré d’exigence financière et il est possible de limiter ses coûts de création. Zoom sur les secteurs les plus accessibles.
Les réseaux de franchise qui ne demandent pas de droits d’entrée
La première piste pour minimiser ses coûts d’ouverture consiste à se tourner vers les réseaux qui ne demandent pas de droits d’entrée. En effet, les marques sont de plus en plus nombreuses à abandonner ces droits pour attirer les franchisés. Il pourra s’agir de jeunes réseaux à la recherche d’une expansion rapide mais aussi de marques qui privilégient la diversité des profils, à l’image du vendeur de piscine Desjoyaux ou du chocolatier Léonidas. Attention toutefois, une absence de droits d’entrée ne veut pas dire que le franchiseur vous offre gratuitement l’accès à son réseau. Ces coûts seront souvent répercutés plus tard, sur les redevances de vente par exemple. Il s’agit tout de même d’un bon compromis pour les entrepreneurs limités par leur apport financier.
Quels sont les secteurs qui demandent l’investissement financier le plus faible en franchise ?
Au-delà des exigences propres à chaque réseau, la majorité des coûts de création sont directement liés à la profession choisie. Ainsi, une franchise qui demande des stocks de produits de luxe sera nécessairement plus chère qu’une franchise sans matériel. Et lorsqu’il s’agit de se lancer à moindre frais, un secteur sort gagnant. Il s’agit bien sûr des services.
Les services à la personne, une grande variété d’offres pour un investissement abordable
Parmi les franchises les plus accessibles se trouvent les services à la personne. Pour un apport de 5.000 € voire moins, il est possible de se lancer dans domaines variés tels que l’immobilier, le soin aux personnes âgées, l’entretien, l’assistance matérielle et informatique… Le tout sans rien sacrifier sur le plan du chiffre d’affaires, puisqu’il s’agit également de secteurs sûrs, très prisés des consommateurs. Parmi les franchises qui recrutent, citons par exemple Adèle, avec déjà 124 implantations, pour les services d’entretien avec un apport personnel de 5.000 €. Encore plus accessible avec 2.500 € d’apport, dans le domaine de l’assurance, vous pouvez aussi vous tourner vers des franchises telles que Bancassurance.com.
Le réseau Atout Ménage, de son côté, propose une autre possibilité : les droits d'entrée sont dus uniquement si le franchisé atteint les 500 K€ de CA. Une façon de reporter le paiement des droits d'entrée pour permettre au franchisé de se lancer avec un apport personnel minimum tout en partageant davantage les risques entre franchiseur et franchisé.
Les services aux PME, une montée en gamme qui peut rester sous les 10.000 € d’apport
Si vous souhaitez traiter directement avec des professionnels, les franchises de service aux PME restent elles aussi abordables. Les futurs franchisés miseront cette fois sur les filières du conseil, pour des domaines qui varieront des ressources humaines au marketing, en passant par les finances. Mais ils pourront aussi se tourner vers les services techniques. En effet, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à externaliser tout ce qui n’a pas trait directement à leur activité. Des réseaux tels que Point d’encre, pour les imprimantes, ont ainsi su se faire une place avec déjà plus de 70 implantations, tout en restant abordables avec un coût de création de 9.000 €.
Quels sont les coûts à surveiller avant de se lancer avec un réseau de franchise ?
Les options restent donc nombreuses mais il ne s’agit pas de s’arrêter au montant de l’apport personnel affiché par les réseaux. Calculer ses coûts de création nécessite quelques recherches supplémentaires pour être sûr de ne rien rater.
Quels sont les frais demandés par le franchiseur ?
Les premiers frais qu’un franchisé doit engager sont les droits d’entrée mais ce ne sont pas les seuls. Les franchiseurs investissent pour entretenir leur réseau et génèrent différents postes de dépenses. Ceux-ci seront ou non répercutés sur les franchisés au travers de droits et redevances. Les frais à surveiller prendront la forme de redevances de fonctionnement, de redevances publicitaires ou de royalties. Ils pourront être établis de plusieurs façons différentes :
- Un montant fixe annuel, qui restera inchangé tout au long du contrat ;
- Un pourcentage de chiffre d’affaires fixe ou croissant en fonction du résultat enregistré par le franchisé ;
- Un montant mixte, avec une base fixe et un pourcentage variable du chiffre d’affaires.
Un coût d’entrée faible peut parfois masquer des dépenses annuelles beaucoup plus élevées. Il faut donc rester prudent et calculer le coût d’accès total à la franchise avant de s’engager.
Quels sont les investissements indispensables au bon fonctionnement de la franchise ?
L’apport demandé reflétera souvent les prérequis nécessaires à l’installation du franchisé. Toutefois, s’ils comprennent un stock initial ou la location d’un local, il faut également être prudent. Ces coûts se transformeront en effet en postes de dépenses fixes et devront être mesurés avec soin. Voici quelques-unes des dépenses les plus courantes :
- Entretien et location du matériel et/ou du local ;
- Renouvellement des stocks ;
- Coûts publicitaires ;
- Salaires.
Voilà pourquoi s’installer en franchise doit être considéré comme une véritable création d’entreprise, avec la rédaction de prévisionnels et d’études. Le secteur au coût d’accès le plus faible n’est pas nécessairement le moins exigeant en pratique. Parallèlement, la rentabilité du modèle devra être aussi étudiée, un retour sur investissement rapide peut justifier des coûts de fonctionnement plus élevés.
L’alternative pour minimiser ses frais : devenir gérant mandataire
Pour limiter au maximum le coût d’installation, il est aussi possible d’opter pour une solution à mi-chemin entre franchise et salariat, le statut de gérant-mandataire. Ce statut est particulier dans le sens ou le gérant-mandataire n’est pas salarié, mais il n’est pas non plus propriétaire de son activité. Le fonds de commerce continue d’appartenir au mandant et c’est ce dernier qui rémunère directement le gérant par le biais d’une commission sur son chiffre d’affaires, avec un seuil de rémunération minimum. Le gérant-mandataire reste tout de même libre de sa gestion et est enregistré comme un indépendant. Tout comme pour la franchise, tout lien de subordination entre mandant et mandataire est illégal et mène à une requalification du contrat.