Ecriture inclusive : la solution aux inégalités hommes femmes en entreprise ?
C’est en tout cas l’un des moyens préconisés par le gouvernement pour lutter contre les discriminations.
Alors que l’association féministe Les Glorieuses a annoncé que depuis vendredi 3 novembre à 11h44, les femmes travaillent bénévolement compte tenu de l’écart de salaires qui les sépare des hommes, la question de l’égalité hommes femmes au travail est plus que jamais présente. Le ministère de Travail a d’ailleurs récemment livré un guide destiné aux TPE et PME afin de les accompagner au mieux dans la lutte contre les discriminations dans l’entreprise. Et c’est notamment par le biais de l’écriture inclusive que le gouvernement espère combattre ces inégalités.
Lutter contre les stéréotypes de sexe au travail
Ce mini-guide que toutes les entreprises peuvent télécharger gratuitement et qui est disponible en bas de l'article, rappelle que « l’égalité entre les hommes et les femmes est un principe constitutionnel » et que « les discriminations liées au sexe sont considérées un délit puni par la loi ». Hors de question, donc en théorie, de fixer des objectifs différents ou de proposer un salaire plus ou moins élevé en fonction du sexe du collaborateur. Reste que dans les faits, les inégalités au travail persistent et que les femmes gagnent en moyenne 18,6% de moins que leurs homologues masculins, selon les chiffres avancés par le gouvernement et mis en avant dans ce guide. Le plafond de verre est également beaucoup plus important pour les femmes, qui ont plus de mal à accéder à de belles évolutions de carrière.
Le gouvernement souhaite donc accompagner les entreprises dans la lutte contre ces discriminations au travail et parmi les nombreuses mesures proposées dans son mini-guide, il consacre une page entière à la communication, incitant les sociétés à « délester [leur] communication de stéréotypes de sexe ». Il conseille ainsi aux entreprises de supprimer les termes Mademoiselle, chef de famille ou encore nom de jeune fille de leurs formulaires, rappelant que « ces expressions sont bannies du droit français ».
L’écriture inclusive pour gommer les inégalités ?
« Usez du féminin et du masculin dans vos discours, à l'oral comme à l'écrit, pour que chacun et chacune puisse se sentir concerné.e par votre discours », poursuit le guide. Et de donner des exemples précis : « Dites 'les clientes et les clients', 'les agentes et les agents du bâtiment', etc. Par écrit vous pouvez simplifier: les client.e.s, les agent.e.s, les professionnel.le.s de la restauration... » Le guide gouvernementale conseille également d’accorder tous les noms de métier, titres et grades avec le nom des personnes qui les occupent. Technicienne, acheteuse, directrice ou encore cheffe d’équipe sont ainsi quelques-uns des exemples de féminisation des noms de métier donnés par le gouvernement.
Bref, d’user et d’abuser de l’écriture inclusive. Cette pratique qui veut que l’on supprime la vieille règle orthographique selon laquelle le masculin l’emporte toujours sur le féminin, afin que les deux sexes retrouvent toute leur égalité, et qui englobe « l’ensemble des attentions graphiques et syntaxiques permettant d'assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes », résume le site L’écriture inclusive.