Tout savoir sur les Services à la personne pour réussir sa reconversion
Services à la personne : de quoi parle-t-on ?
Si le ménage et le repassage ou encore la garde d’enfants apparaissent comme des métiers évidents du secteur des services à la personne, la définition du secteur est en réalité assez encadrée.
Et pour cause : la qualification de service à la personne, assortie d’un agrément, permet aux entreprises positionnées sur le secteur de bénéficier d’aides sociales et fiscales de l’Etat.
C’est en effet la libéralisation du secteur, instaurée par la loi dite Borloo de 2005, qui a dynamisé le marché et lui a permis de connaître une croissance quasi constante au cours des 20 dernières années. Et ce, avec un objectif clair : lutter contre le travail non-déclaré sur ce secteur jusqu’alors peu structuré.
Les métiers des services à la personne
Ainsi, les activités relevant des services à la personne sont définies par l'article D.7231-1 du code du travail et sont au nombre de 26. Il s’agit des 26 métiers suivants :
- Entretien de la maison et travaux ménagers
- Petits travaux de jardinage
- Travaux de petit bricolage
- Garde d’enfants de plus de 3 ans à domicile
- Soutien scolaire ou cours à domicile
- Soins d’esthétique à domicile pour les personnes dépendantes
- Préparation de repas à domicile
- Livraison de repas à domicile
- Livraison de courses à domicile
- Collecte et livraison à domicile de linge repassé
- Assistance informatique à domicile
- Soins et promenades d’animaux de compagnie pour les personnes dépendantes
- Maintenance, entretien et vigilance temporaires à domicile
- Assistance administrative à domicile
- Accompagnement des enfants de plus de 3 ans dans leurs déplacements
- Télé-assistance et visio-assistance
- Interprète en langue des signes
- Assistance aux personnes ayant besoin d’une aide temporaire à leur domicile
- Conduite du véhicule des personnes en cas d’invalidité temporaire
- Accompagnement des personnes présentant une invalidité temporaire
- Coordination et délivrance des services à la personne
- Garde d’enfants de moins de 3 ans et de moins de 18 ans handicapés à domicile
- Accompagnement d’enfants de moins de 3 ans et de moins de 18 ans handicapés
- Assistance aux personnes âgées et aux personnes handicapées
- Conduite du véhicule des personnes ayant des difficultés de mobilité
- Accompagnement des personnes en dehors de leur domicile
Le marché des services à la personne en 2024
Libéralisé en 2005 par la loi dite Borloo, le secteur des services à la personne a été bousculé pendant la pandémie de Covid-19, comme la quasi-totalité de l’économie mondiale.
Le marché de l’aide à domicile a cependant particulièrement bien rebondi après la crise pour renouer avec la croissance : autour de 3% en 2023 et autour de 2% en 2024 et 2025, tous métiers confondus.
Mais cette croissance cache des disparités. Car, selon une récente étude du cabinet Xerfi, si les prestations dites de confort (ménage, repassage, petit entretien, etc.) devraient se tasser légèrement sous l’effet de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat, les services de maintien à domicile, eux, devraient continuer de croître avec force pendant encore de nombreuses années.
Focus sur la silver economy et le maintien à domicile
En effet, le segment du maintien à domicile des personnes âgées et/ou dépendantes est porté par un faisceau de facteurs concordants.
Le vieillissement de la population, d’une part, qui a amené les experts à formuler le concept de silver economy, dans un contexte socio-historique et démographique qui concentre le pouvoir d’achat dans les mains des personnes de plus de 60 ans, avec des besoins spécifiques à adresser. L’Insee prévoit ainsi que le nombre de personnes dépendantes devrait passer à plus de 4 millions en 2030.
Dans le même temps, les politiques publiques encouragent franchement le maintien à domicile plutôt que le placement dans des institutions type Ehpad, pour d’évidentes questions budgétaires.
Le marché des services aux seniors est donc le segment le plus porteur du secteur des services à la personne.
Les aides d’Etat boostent les services à la personne
Par ailleurs, depuis 2005, et afin de lutter contre le travail au noir, l’emploi de salariés pour réaliser des prestations catégorisées comme « service à la personne » ouvre droit à plusieurs types d’avantages : sociaux d’une part et fiscaux d’autre part.
Aujourd’hui, que les clients embauchent eux-mêmes des intervenants pour réaliser les prestations ou qu’ils passent par une structure, comme une agence de services à la personne franchisée, ils bénéficient du crédit d’impôt immédiat. Les employeurs de leurs côtés bénéficient de réductions des cotisations sociales.
Ces mesures mises en place par l’Etat soutiennent le secteur et lui permettent de continuer à progresser.
La quête de sens : moteur de l’entrepreneuriat dans les services à la personne
Enfin, le secteur des services à la personne est également porté par les entrepreneurs. En effet, par définition, une agence de services à la personne est une entreprise de proximité : les opportunités sont donc particulièrement nombreuses pour atteindre un maillage optimal du territoire et répondre pleinement à la demande des foyers.
Or, en particulier depuis la pandémie de Covid-19, de nombreux cadres envisagent ou entreprennent une reconversion professionnelle. Et ce, afin d’exercer une activité plus riche de sens.
Or, les services à la personne, et en particulier l’aide aux personnes âgées et dépendantes, sont des services à très forte utilité sociale, tant pour les bénéficiaires que pour la création d’emplois.
C’est pourquoi le secteur des services à la personne attire autant.
Défis du secteur et conseils pour réussir
Le tableau n’est cependant pas parfait et il serait risqué de croire que le secteur ne présente pas d’enjeu, sur le plan entrepreneurial. Au contraire.
Relativement concurrentiel, le secteur des services à la personne présente en outre un modèle économique délicat, reposant sur une importante masse salariale. La rentabilité peut donc être délicate à trouver (les experts estiment qu’elle se situe en moyenne aux alentours de 4%) et, surtout, le recrutement et la fidélisation des équipes constituent des enjeux fondamentaux pour la stabilité de l’entreprise et le maintien des prestations, tant en volumes qu’en qualité.
Les agences de services à la personne disposent donc de plusieurs leviers pour garantir leur pérennité et leur rentabilité : former et fidéliser les salariés d’une part, pour répondre aux enjeux RH, mais aussi diversifier l’activité et concentrer les services, pour répondre aux enjeux économiques.
Choisir sa franchise de services à la personne
Dans ce contexte, ouvrir son agence de services aux particuliers en franchise apparaît plus que jamais comme la solution la plus adaptée. Créer son entreprise en franchise permet en effet de bénéficier :
- De la notoriété d’une marque reconnue des consommateurs et génératrice de demandes ;
- D’un accompagnement de la franchise pour répondre aux questions et problèmes du quotidien ;
- D’une formation complète aux métiers des services à la personne mais aussi aux enjeux de gestion et RH, qui constituent les enjeux clés du secteur ;
- D’éventuelles synergies avec les autres marques d’un groupe de services à la personne, pour diversifier l’acticité et fidéliser les clients ;
- D’outils performants pour piloter ;
- Etc.
Cependant, face à la multiplication des enseignes, il convient de faire le tri et de choisir sa franchise de services à la personne en fonction de son propre projet entrepreneurial mais aussi en fonction des caractéristiques des enseignes. Pour cela, il existe des guides qui peuvent aider.
