Les Français et l'entreprise : une grande histoire d'amour !
89% des sondés pensent que l’entreprise renvoie à quelque chose de positif
Le 26 novembre dernier, à l’occasion de la 16e journée du livre d’économie organisée au Ministère de l’Economie et des Finances, Lire la Société, le Monde et Ipsos ont révélé les résultats d'un sondage sur le thème de l’entreprise, les entrepreneurs et la responsabilité des entreprises.
Les Français aiment l’entreprise, ou tout du moins, ils en ont une bonne image. C'est ce qu'il ressort du sondage réalisé dernièrement par Ipsos en partenariat avec Lire la Société et le Monde. En chiffres, 89% des sondés pensent que l’entreprise renvoie à quelque chose de positif (dont 23% « très positif »). Et les idées associées à l'entreprise restent sur le positif : l’esprit d’équipe (cité par 49% des Français), suivi de la croissance et la création de richesse (43%) les relations, les liens et les rencontres (43%), les opportunités de carrières (42%) et le dynamisme et la performance (41%). « La première idée négative qui ressort n’arrive qu’en 9ème position sur 13 items proposés » analyse Ipsos : Course au profit 24% de citations, exploitation des salariés (21%), conflits et de rapports de force (18%). |
Mise à part ces quelques griefs, la vision positive de l'entreprise est partagée par une très grande partie de la population, quels que soient le sexe, l’âge et le niveau de diplôme des personnes interrogées. « Les Français expriment également un sentiment de fierté pour les entreprises françaises : 76% des personnes interrogées s’accordent à dire que les entreprises françaises contribuent au rayonnement de la France dans le monde ».
La création d'entreprise : un parcours du combattant !
« Les Français considèrent que la création d’entreprise est un chemin de croix » résume Ipsos. D'autant plus dans le contexte économique difficile actuel... 74% des sondés considèrent ainsi qu'il est difficile de créer une entreprise en France, « 82% pensent que l’environnement français est décourageant pour les créateurs d’entreprise. » Un point de vue qui pousse une très large majorité de Français (83%) à penser qu'on ne valorise pas suffisamment les personnes qui créent des entreprises. Pour 71% des personnes interrogées, les pouvoirs publics n’aident pas assez les entreprises.
Et pour sortir le pays de la crise ? Les Français s’accordent très majoritairement (80%) sur le fait que l’Etat doit faire confiance aux entreprises et leur donner plus de liberté, plutôt que de renforcer les contrôles et les réglementations (20%). 65% des personnes interrogées sont persuadés que les entreprises qui bénéficient aujourd’hui d’aides publiques créeront des emplois demain. De même 60% des sondés pensent que les entreprises aidées développeront leur activité en France plutôt qu’à l’étranger. « En revanche, les sondés sont moins optimistes sur les salaires : 73% pensent qu’en cas de reprise, les entreprises ayant bénéficié d’aides ne les augmenteront pas. »
Interrogés sur les nécessaires qualités et motivations de ces créateurs, les sondés considèrent qu'un entrepreneur doit avant tout avoir une vision à long terme du développement (49% de citations). Suivent des qualités comme faire preuve d'originalité et d’innovation (33%), être attentif et à l'écoute des salariés (27%), bien choisir ses collaborateurs (23%), être un meneur d'hommes (22%), savoir trancher, prendre des décisions difficiles (16%). Curieusement, le fait d'avoir le goût du risque est largement sous-estimé par les Français avec seulement 9% des citations.
Les entreprises doivent encore s'engager
Si les Français ont plutôt une bonne image des entreprises, il n'empêche que certaines choses pourraient être améliorées. Ainsi, pour 73% des personnes interrogées, « les entreprises en France n’agissent pas assez pour limiter l’impact de leurs activités sur l’environnement, pour favoriser le dialogue social (74%) ou pour améliorer le bien-être des salariés (79%) ». Et si globalement pour ce qui concerne la qualité des produits et des biens mis sur le marché les Français sont plutôt mitigés, la critique est beaucoup plus vive sur le « produire pas cher » : 70% des sondés pensent ainsi que « les entreprises n’en font pas suffisamment pour limiter leur approvisionnement dans les pays à bas coûts et 78% qu’elles ne valorisent pas assez les produits « made in France ».
Sondage réalisé sur un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Échantillon interrogé par internet du 7 au 12 novembre 2014.