Comment faire un business plan en 2017 ?
Découvrez comment réaliser un business plan en 5 points
Vous avez besoin de faire un business plan dans le cadre de votre projet d'ouverture de franchise ? Voici tout ce que vous devez savoir sur la rédaction de ce document qui décrit la stratégie de votre future entreprise.
I- Qu’est-ce qu’un business plan ?
Le Business Plan est un outil que l’on qualifie « d’outil de structuration » car il décrit la future stratégie d'une entreprise. C’est aussi un outil de présentation car il est le premier élément de communication qui doit permettre de convaincre les partenaires internes tels que des associés, des employés, ou bien encore les partenaires externes comme les banques, les business angels ou les investisseurs. Ce document permet de piloter l’évolution d’un projet, c’est la ligne de conduite d’une entreprise naissante. Il doit fournir les objectifs du projet et les moyens nécessaires pour l’atteindre et permet ainsi d’avoir une vision globale. Le Business Plan n’est pas figé puisqu’il s’adapte en fonction de la conjoncture mais aussi des interlocuteurs.
II- Pourquoi rédiger un business plan ?
Le Business Plan, doit être fait avec précision et rigueur, car il permet de découvrir les points faibles et les points forts d'un projet. L’entrepreneur pourra grâce à lui corriger les points négatifs de son idée et ainsi maximiser ses chances de réussite. Il doit être considéré comme un travail de fond qui amènera le projet à la concrétisation. Il apporte au créateur d’entreprise des pistes de réflexions sur les aspects de la création et du développement de son projet et permet ainsi à ce dernier d’obtenir tous les éléments de réponses dont il a besoin. Le Business Plan est le reflet d’une longue réflexion, qui débute par l'évaluation du projet en lui-même. Pour réaliser cette étape plusieurs outils existent sur internet comme le site Créer-Mon-Business-Plan.fr
Le business plan démontre au fil de ses différents chapitres :
- que le projet peut générer des bénéfices (en raison d’un besoin non satisfait, la solution proposée répond à ce besoin et a les moyens de déclencher l’acte d’achat. Ce besoin concerne de nombreux prospects et il permettra de générer un chiffre d’affaires important et l’activité sera alors rentable)
- que l’entrepreneur a les compétences commerciales, techniques et financières nécessaires
- qu'il dispose d’une certaine expérience et d'un réseau
- qu’il a les capacités pour gérer une entreprise
- que l’entreprise bénéficiera d’une part de marché durable et conséquente (grâce à une identification de la concurrence, à ses avantages concurrentiels qui pénalisent les concurrents).
III- Plan du Business Plan
Le business plan est composé de multiples parties qui permettent de présenter en détails le projet de l’entrepreneur :
- Le résumé opérationnel
L’« executive summary », pourrait être traduit comme étant un résumé opérationnel. C’est une sorte de synthèse du business plan. Il a un rôle d’accroche du sujet et reprend quelques chiffres exposés. Le but est de permettre au lecteur de se faire une idée du projet en quelques lignes, sans rentrer dans les détails du contenu. Il faut donner envie au lecteur de lire le document.
Le reste du document contient une présentation détaillée grâce aux différentes parties du business plan. Pour être certain du contenu du résumé opérationnel, le rédacteur doit s’assurer de répondre à quelques simples questions :
- Quel est le marché sur lequel il se lance ?
- Quelles sont les attentes des clients de ce marché ?
- Quel sera le positionnement de son entreprise ?
- Quels sont ses objectifs ?
- Quelle sera sa force de différenciation ?
- Quelles sont ses compétences clefs ?
- Le projet sera-t-il rentable ? Pourquoi ?
- La naissance du projet
Cette partie doit contenir l’origine du projet et le parcours des membres fondateurs.
C’est une présentation de l’entrepreneur et des autres membres composants l’équipe. Le plus efficace est de décrire les CV de chacun pour démontrer la complémentarité des profils et l’expérience de l’équipe.
- Le produit ou service
Ici, il faut expliquer quel est le produit ou le service proposé ainsi que le stade d’avancement de l’idée. Plus précisément il faut se demander :
- Quelle est l’offre ?
- Quel est le caractère innovant ?
- Quels sont les avantages et inconvénients de l’offre ?
- Quel est le contexte ?
- Le marché est-il prêt pour ce type de produit ou de service ?
- Le marché
Dans cette partie il faut montrer la nature et les tendances du marché visé ainsi que la clientèle et la concurrence. Pour cela il faut se poser les bonnes questions, à savoir :
- Quelle est la cible ?
- Pourquoi apporter une solution à ce besoin ?
- Quels sont les résultats des enquêtes menées auprès des clients/ prospects
- Le marché existe-t-il ? Comment démontrer son existence ?
- Comment segmenter les clients ? quelles sont les différentes catégories de prospects ?
- Quelle est la zone géographique ?
- Quel est l’environnement économique de l’entreprise ?
- Les principaux acteurs ?
- Quelle est la taille, l’évolution du marché ?
- Qui sont les concurrents directs et indirects ?
- La stratégie
Cette partie est importante puisqu’elle expose la stratégie de l’entreprise, son plan marketing. Elle présente l’équipe opérationnelle, les fournisseurs, et les installations et équipements du local.
La stratégie de l’entreprise passe par les facteurs clefs de succès et les objectifs chiffrés à atteindre.
Il faut aussi expliquer le plan de recherches et développement, c’est-à-dire les investissements nécessaires et les moyens pour investir.
Vient ensuite la production. Où sera situé le site et de quelle nature sera-t-il ? Quels sont les coûts de productions, les ressources matérielles et humaines.
La stratégie d’une entreprise passe aussi par le marketing et la communication : il faut alors noter les objectifs de l’entreprise, son plan de communication et donc les moyens qui seront utilisés pour toucher la cible voulue et faire passer les bons messages grâce à des supports et enfin expliquer le budget réservé à la communication.
Enfin, l’entrepreneur devra décrire son plan d’actions commerciales et, de ce fait, ses objectifs commerciaux à atteindre, comment il souhaite organiser et animer ses équipes commerciales et quel est son processus de vente.
Il faudra aussi expliquer la manière de gérer les ressources humaines de l’entreprise.
- La forme juridique
Cette partie qu’il ne faut pas négliger contient la structure choisie par l’entrepreneur pour sa future entreprise à savoir : la forme juridique de cette dernière avec la date de création et le début d’activité. De plus, il faudra noter le capital et la nature et l’origine des apports financiers. Il ne faut pas oublier de préciser de plus les actionnaires éventuels.
- Le modèle économique
Le but de cette partie est de démontrer comment l’entreprise va créer de la valeur grâce à son activité et comment elle va générer du chiffre d’affaires et de la rentabilité. Pour en parler, il faut développer plusieurs points tels que : la provenance des revenus de l’entreprise, les canaux de distribution, le prix appliqué au produit ou au service proposé et la stratégie commerciale.
IV- Comment réussir la partie financière du Business Plan
La partie financière du business plan est déterminante pour la réussite d’un futur projet. Le business plan contient plusieurs tableaux financiers ayant chacun un rôle important. Ils permettent d’analyser la viabilité du projet d’entreprise. Ces tableaux sont les suivants : le compte de résultat, le bilan prévisionnel, le plan de financement et enfin le budget de trésorerie. Ils permettent d’exposer de manière comptable et financière le projet de l’entrepreneur.
- Le compte de résultat prévisionnel
Ce tableau fait partie du prévisionnel financier. Il permet de réunir ces informations :
- le chiffre d’affaires prévisionnel et les autres produits tels que les subventions d’exploitation, produits financiers...
- les dépenses prévisionnelles sur une période similaire comme les achats de marchandises, de matières et de matériaux, les charges externes, les impôts et les taxes, les charges de personnel, les dotations aux amortissements...
Le compte de résultat prévisionnel met en lumière le résultat net réalisé sur chaque exercice prévu. Généralement la durée des prévisions s’effectue sur 3 à 5 ans.
Le tableau regroupe trois composantes différentes : le résultat d’exploitation, le résultat financier puis le résultat exceptionnel. Si l’on additionne les trois éléments, le total permet alors de trouver le résultat avant impôts et ensuite il est possible d’obtenir le résultat net après avoir retranché l’impôt sur les sociétés.
Pour obtenir son chiffre d’affaires prévisionnel il suffit de se baser tout simplement sur les résultats de l’étude de marché grâce à laquelle l’entrepreneur aura préalablement émis des hypothèses. Il faut ensuite se baser sur des dépenses prévisionnelles :
- Les salaires et les charges sociales
- les achats de marchandises
- les fournisseurs, sous-traitants
- les achats de petits matériels et de fournitures
- les dépenses d’énergie
- les loyers
- la communication
- les impôts et taxes
- les intérêts des emprunts
- les dotations aux amortissements
Le compte de résultat prévisionnel permet de s’assurer que le chiffre d’affaires prévisionnel est suffisant afin de couvrir l’ensemble des dépenses prévisionnelles et personnelles. L’idéal est de faire en sorte que le résultat de l’entreprise soit équilibré. Ce compte de résultat prévisionnel est découpé en soldes intermédiaires de gestion. On obtiendra alors, en plus du résultat net, la marge commerciale mais aussi la valeur ajoutée, l’excédent brut d’exploitation et la capacité d’autofinancement.
- Le bilan prévisionnel
Le bilan prévisionnel contient l’ensemble des actifs et passifs prévisionnels. On retrouve dans ce dernier :
- Les actifs représentant tout ce que l’entreprise possède. Ils sont classés par catégories comme les investissements (biens immobiliers, matériels, gros outillages et véhicules), les stocks, les créances, et enfin la trésorerie.
- Les passifs, quant à eux, correspondent à l’endettement de l’entreprise d’un point de vue global : il y a les apports en capital social, les résultats mis en réserve, les avances en compte courant d’associé… et aussi les emprunts en cours, les dettes fournisseurs, les dettes fiscales et sociales, les salaires à payer… Ces éléments sont classés aussi par catégories : les capitaux propres qui comprennent le capital social, les réserves, le résultat de l’exercice… et les provisions ainsi que les dettes.
- Le plan de financement
Le plan de financement joue un rôle important puisqu’il permet de chiffrer le projet d’entreprise et de construire le plan de ressources financières. On retrouve dans le plan de financement :
- Les besoin à financer tels que les investissements, les remboursements d’emprunts, le besoin en fonds de roulement et d’autres éléments…
- Les ressources financières du projet : les apports en capital social, les emprunts…
La portée du plan de financement initial est seulement basée sur le démarrage du projet. Le plan de financement initial a pour but de recenser l’ensemble des besoins nécessaires au lancement du projet d’entreprise et l’ensemble des ressources qui ont été engagées pour les financer. Pour établir ce dernier il faut :
- Chiffrer les besoins liés au projet
- Affecter les ressources nécessaires pour financier ces besoins
Qu’est-ce qu’un besoin durable ?
Ce sont les besoins qui sont nécessaires au démarrage de l’activité. Par exemple :
- Les frais d’établissement
- Les investissements de départ : biens corporels, incorporels et financiers
- Le besoin en fonds de roulement (si celui-ci est positif)
Qu’est-ce qu’une ressource financière durable ?
Ce sont les fonds auxquels l’entreprise a accès sur une longue période. Par exemple :
- Les fonds propres
- Les fonds empruntés
- Le budget de trésorerie
Le budget de trésorerie permet de mettre en avant les décalages entre tous les encaissements et les décaissements sur la période prévisionnelle. On retrouve dans le budget de trésorerie :
- Les encaissements, c’est-à-dire la trésorerie que l’entreprise reçoit comme par exemples les apports en capital et aussi en compte courant, le déblocage des emprunts, les paiement des clients…
- Les décaissements, c’est-à-dire les sorties de trésorerie prévues telles que les achats réservés à l’investissement, les remboursements des emprunts, le paiement des fournisseurs et des salaires (mais aussi les charges sociales)
- L’intérêt du plan de trésorerie
Le plan de trésorerie présente différents avantages pour le créateur d’entreprise :
- Il permet de s’assurer que l’entreprise pourra faire face aux décaissements au fil du temps
- Il permet aussi d’évaluer la capacité de l’entreprise à financer son propre développement
- Les indicateurs financiers importants
Les indicateurs financiers permettent à l’entrepreneur d’obtenir des informations. Libre à lui de sélectionner par la suite les indicateurs qui lui seront bénéfiques car il en existe de nombreux. Voici quelques exemples d’indicateurs pertinents :
- Le besoin en fonds de roulement
- La capacité d’autofinancement
- Les ratios d’endettement
- La marge commerciale
- Les ratios de rentabilité
- Le seuil de rentabilité ou point mort
- Les autres tableaux financiers prévisionnels
Mais le business plan ne se restreint pas à ces tableaux financiers, il peut en comporter d’autres :
- Le tableau de calcul du fonds de roulement
- Le tableau de calcul du besoin en fonds de roulement
- Le tableau des investissements
- Les tableaux détaillés d’éléments prévisionnels
V- Le pitch du Business Plan
C’est la dernière étape du business plan : le présenter, en parler, le raconter. Cette étape est cruciale car vous devez être convaincant et donner envie d’en savoir plus sur votre projet. Pour cela voici quelques conseils :
- Préparez et entraînez-vous
N’hésitez pas à vous entraîner devant vos amis, votre famille pour vous assurer que votre message sera percutant et clair. Il est capital de s’entraîner pour se donner les chances de réussir.
- Préparez-vous à anticiper les questions
Vous devez être prêts à répondre. Il faut savoir que les investisseurs aborderont les faiblesses de votre projet. Votre but sera alors de préparer vos réponses pour leur montrer que vous avez une connaissance complète de votre projet et de son environnement économique. Attention, si vous ne vous ne connaissez pas la réponse, il sera alors préférable d’être honnête et d’apporter une réponse ultérieurement.
- Captez l’attention de vos interlocuteurs
Il faut, dans cette étape, arriver à attirer l’attention des investisseurs dès le début de la présentation pour que ces derniers se sentent concernés par votre discours. Ensuite, adoptez une attitude dynamique et surtout déterminée. Évitez d’utiliser un jargon trop technique pour ne pas créer de barrière avec vos interlocuteurs.
- Gérez votre temps
Vos investisseurs vous donneront un temps de présentation, respectez le. Ces derniers n’hésiteront pas à vous couper au-delà de ce délai. Allez donc à l’essentiel.