[DOSSIER SPECIAL] L'heure est à la mobilisation générale du Gouvernement

En janvier 2013 une mission sur la « marque France », destinée à promouvoir les produits et services français à l'export et la destination France pour les investissements directs étrangers, a été lancée. Un site internet a été mis en place. Il présente la démarche « Construisons la marque France ». Un rapport d'étape a été publié sur ce site le 28 juin 2013 et une phase de consultation est ouverte jusqu'en septembre.

Parallèlement, le 28 février 2013, l'association Profrance a présenté la nouvelle campagne de communication du label Origine France Garantie. Ce label présenté officiellement à l'Assemblée nationale le 19 mai 2011, a pour objectif selon le Gouvernement, « d’une part, de donner aux consommateurs une information claire sur l’origine d’un produit et, d’autre part, de permettre aux entreprises qui font cette démarche de certification, de valoriser leur production. » Concrètement, pour obtenir ce label, le produit fabriqué doit respecter les deux critères suivants : le lieu où le produit prend ses caractéristiques essentielles est situé en France et 50% au moins du prix de revient unitaire est acquis en France (les critères du label Origine France Garantie sont indépendants de la notion de l'origine des marchandises utilisée par les services douaniers pour calculer les droits de douane).

Dans la foulée, d'autres annonces ont été faites pour inciter, protéger et préserver la production française. Il a ainsi été décidé dans le cadre de la future loi sur la consommation présentée par Benoît Hamon, d'étendre l'indication géographique protégée (IGP) aux produits manufacturés. Cette mesure de protection aujourd'hui limitée aux seuls produits alimentaires est d'ores et déjà attendue de pied ferme à Limoges où la porcelaine Made in France se voit attaquée par des assiettes Made in China. A Laguiole aussi, les rares producteurs de couteaux encore en activité veulent croire à un renouveau.

Plus récemment, le 23 juillet, Arnaud Montebourg (toujours lui !) a présenté le nouveau logiciel Colbert 2.0, destiné à la simplification des démarches pour relocaliser une activité en France. Comme l'expliquait le Ministre du Redressement productif, Colbert 2.0 s'appuie sur l'étude de plus de 100 cas concrets de relocalisation depuis quatre ans. En prenant en compte la redistribution des coûts de l'énergie, des coûts salariaux et des coûts du capital, Colbert 2.0 vise à « amener les chefs d'entreprises à s'interroger sur les coûts cachés de leurs délocalisations antérieures ».

Dominique André-Chaigneau, Toute La Franchise ©