La croissance modérée dans le Centre se maintient
7ème partie du dossier consacré à la croissance régionale
Le Centre, en pleine mutation industrielle, se maintient à un niveau moyen de croissance malgré une démographie peu porteuse. Le tertiaire ici est beaucoup moins développé qu'ailleurs.
Selon l'Insee, « malgré une croissance modérée sur les vingt dernières années et une crise moins bien surmontée qu'en moyenne nationale, le Centre figure toujours parmi les dix premières régions productrices de richesse ». Ce résultat dans la moyenne est en grande partie du à la croissance démographique régionale modeste. Encore très industrialisée, la région Centre a pourtant des atouts, mais sa proximité avec le grand pôle de l'Ile-de-France diminue les performances, notamment dans les secteurs tertiaires marchands. Entre 1990 et 2008, « la région a connu une croissance plus modérée que celle observée à l'échelle nationale : 1,0% en moyenne annuelle contre 1,6% pour la France de province ».
Depuis 2008, cette évolution est négative dans le Centre tandis qu'elle est nulle en province et en légère progression en métropole. Ce débrayage explique que du 8e rang des régions en termes de création de richesse en 1990, la région occupe ainsi désormais la 9e place. Elle concourt aujourd'hui pour 3,4% à la création de richesse nationale, contre 3,9% en 1990.
Une industrie en recomposition
« Si les mutations industrielles conduisent à des accroissements de la productivité supérieurs à ce qu'ils sont nationalement, le Centre bénéficie peu des gains de croissance du secteur tertiaire. » A l'inverse des locomotives économiques que sont les régions atlantiques et méditerranéennes, le Centre reste encore très industriel et « symétriquement, le secteur tertiaire, principal moteur de la croissance, est sous-représenté dans le Centre. »
Dans le détail, « la structure productive de la région est historiquement tournée vers l'industrie ». Ce secteur représentait, en 1990, 25,2% de l'emploi régional, contre 21,7% pour la France de province. « La part de ce secteur a certes connu une baisse, mais reste, en 2011, supérieure de 1,8 point à la part moyenne de la France de province. » Cette dynamique industrielle est surtout portée par des établissements productifs dans des secteurs innovants (chimie, pharmacie...) qui ont progressivement remplacés des activités moins porteuses.
Dans le tertiaire, la richesse créée par emploi a évolué moins favorablement en région Centre que sur l'ensemble de la France de province. Le phénomène est encore plus marqué dans le tertiaire non marchand. « Les entreprises sont moins présentes sur les champs de la recherche et du développement ou de la finance et plus souvent orientées vers l'économie résidentielle, secteur dont la valeur ajoutée est moindre et dont la progression est moins importante. »
Une démographie peu porteuse
Depuis 1990, la population régionale augmente en moyenne de 0,4% par an, soit à un rythme moindre que la population métropolitaine ou provinciale (+ 0,5%). Et l'écart est encore plus marqué en matière de population active. « La croissance annuelle moyenne des actifs de 15 à 64 ans est de 0,5% depuis 1990, contre 0,8% en province et en métropole. Sur la période récente, ce taux s'est infléchi à 0,1% dans la région alors qu'il se maintient à 0,4% nationalement. » Cette atonie démographique relative participe pour moitié à l'évolution moins favorable du PIB régional. En région Centre, le Loiret est le principal bénéficiaire de l’augmentation de la population.
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