En septembre, le climat des affaires se dégrade légèrement en France
Services, bâtiment et commerce de gros en baisse de forme
Selon le dernier indicateur du climat des affaires en France publié par l'Insee, les chefs d'entreprises des principaux secteurs d’activité attestent d'une légère dégradation de leurs marchés respectifs. Les baisses sont surtout ressenties dans le bâtiment, les services et le commerce de gros.
Chaque mois l'Insee interroge les chefs d'entreprises des principaux secteurs d'activité pour jauger de leur moral. En septembre, les chiffres du climat des affaires se dégradent globalement, mais tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. |
Baisse de forme dans les services
D’après les chefs d’entreprise interrogés en septembre 2014, le climat des affaires baisse dans les services. « L’indicateur qui le synthétise perd deux points et s’établit à 91, un niveau inférieur à sa moyenne de longue période (100). L’indicateur de retournement reste dans la zone favorable » précise l'Insee. Si les chefs d’entreprise estiment que le recul de leur activité s’est atténué sur la période récente, leurs anticipations d’activité pour les trois prochains mois se dégradent.
Dans le secteur du transport routier de marchandises et messagerie, l'activité passée est en recul tandis que les prochains mois se redressent. Dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, c'est l'inverse : « les chefs d’entreprise estiment que leur activité a nettement accéléré sur la période récente » mais les perspectives d’activité au cours des prochains mois se détériorent.
Dans le secteur de l’information et de la communication, le solde d’opinion relatif à l’activité passée et future se dégrade. Dans le secteur des activités immobilières, les soldes d’opinions relatifs à l’activité passée et à l’activité prévue restent inférieurs à leur moyenne de longue période. Dans le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques, l'activité passée est jugée modérée et les prévisions d’activité se dégradent. Dans le secteur des activités de services administratifs et de soutien, le solde d’opinion relatif à l’activité passée reste stable, et l’activité prévue se détériore.
Morosité dans le commerce de détail, de gros et l'auto
En septembre 2014, dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation automobiles le climat des affaires reste dégradé. « L’indicateur qui le synthétise s’établit à 91, nettement en dessous de sa moyenne de longue période. » Les deux secteurs font état d'un fort repli de l’activité passée et les perspectives générales d’activité du commerce restent basses. « Les chefs d’entreprise sont quasiment aussi nombreux que lors des précédentes enquêtes à déclarer des baisses de prix, sur les derniers comme sur les prochains mois. Chacun des deux soldes est proche du niveau de mi- 2009. » Cette baisse des prix entraine une situation de trésorerie jugée difficile. La morosité ambiante laisse entrevoir également des perspectives d’emploi pessimistes.
Dans le commerce de détail généraliste, l'activité est très déprimée : « les ventes passées ont continué à se dégrader rapidement ces derniers mois, le solde correspondant retrouvant le très bas niveau de juin 1993 ». Dans le commerce de détail spécialisé, les chefs d'entreprise en septembre sont moins nombreux qu’en août à déclarer une baisse de leurs ventes passées, « même si le solde reste en deçà de sa moyenne de long terme. » Pour les mois à venir, les prévisions pour l’ensemble des détaillants sont moins pessimistes : « chacun des deux soldes relatif aux perspectives de ventes et aux intentions de commandes se redresse légèrement, tout en restant inférieur à son niveau moyen. » Dans les deux sous-secteurs (détail généraliste et détail spécialisé), la situation de trésorerie est jugée difficile.
Dans le commerce et la réparation automobiles, « les chefs d’entreprises signalent un net repli de leur activité passée, le solde correspondant étant désormais inférieur à son niveau moyen ». Ceci étant, les soldes relatifs aux ventes prévues et aux intentions de commandes se stabilisent.
Dans le commerce de gros enfin, le climat conjoncturel continue de se dégrader. « L’indicateur qui le synthétise perd cinq points par rapport au mois de juillet et demeure en dessous de sa moyenne de long terme. » De même, l’indicateur de retournement diminue encore et se situe dans la zone défavorable. Globalement, les grossistes enregistrent un repli de leurs ventes passées. Pour les prochains mois, les prévisions des grossistes sont également en baisse. « Les soldes d’opinion relatifs aux prix passés et prévus diminuent nettement. Ils sont désormais proches de leurs minima historiques de mai 2009. »
Creux de vague dans le bâtiment
En septembre 2014, le climat conjoncturel reste très morose dans le bâtiment. « L’indicateur qui le synthétise perd un point par rapport au mois d’août et atteint son plus bas niveau (88) depuis 1997. » L’indicateur de retournement est également en zone défavorable.
Les soldes correspondant à l’activité passée et prévue demeurent nettement inférieurs à leur moyenne de longue période. L’emploi est en berne, les carnets de commande inférieurs à la normale et les prix peu dynamiques.