8 pièges à éviter lors du choix d'un franchiseur
Comment choisir un franchiseur fiable en évitant les erreurs courantes ?
Devenir franchisé offre une excellente opportunité de créer son entreprise tout en bénéficiant du soutien d'une marque établie. Cependant, le choix du franchiseur est une décision à ne pas prendre à la légère. Il s'agit même de la première et plus importante décision que vous aurez à faire en tant que chef d'entreprise. La grande majorité des franchiseurs sont sérieux et soucieux de développer des réseaux prospères et durables, mais il est essentiel de connaître les pièges potentiels pour éviter toute déconvenue. Voici 8 point d'attention à particulièrement étudier avant de vous engager avec un franchiseur.
1. Un franchiseur trop pressé de signer
Si un franchiseur semble vouloir précipiter la signature du contrat, cela doit vous alerter. Une relation de franchise s’inscrit dans le long terme et nécessite un climat de confiance mutuelle. La loi Doubin impose un délai de réflexion d’au moins 20 jours entre la remise du Document d’Information Précontractuel (DIP) et la signature du contrat. Un franchiseur qui pousse à la hâte pourrait dissimuler des informations importantes. Prenez le temps de bien étudier les termes et de poser toutes les questions nécessaires.
2. Un recrutement uniquement basé sur la solvabilité
Un bon franchiseur ne sélectionne pas ses franchisés uniquement sur leur capacité à payer le droit d’entrée. Il doit aussi évaluer la motivation, les compétences et l'adéquation du candidat avec les valeurs du réseau. Un recrutement sérieux est essentiel pour maintenir la cohérence et la qualité du réseau. Un franchiseur qui accepte n’importe quel candidat sans évaluation approfondie peut fragiliser l’ensemble du réseau, et donc votre propre activité.
3. Des promesses de rentabilité immédiate
Bien que certaines franchises puissent offrir des perspectives particulièrement intéressantes, il est essentiel de rester prudent face aux promesses de rentabilité facile et sans risque. Le succès en franchise dépend de nombreux facteurs : emplacement, gestion, implication du franchisé, etc. Il est conseillé de vérifier les prévisions financières avancées par le franchiseur avec rigueur et d’échanger avec des franchisés existants pour obtenir une vision réaliste. Un franchiseur fiable présente des objectifs réalistes et transparents, sans embellir les chiffres.
4. L’imposition de prestataires ou fournisseurs
Certains franchiseurs recommandent des prestataires ou des fournisseurs spécifiques pour l'aménagement des locaux ou l'achat de matériel. Cette pratique est souvent justifiée pour garantir la qualité et l'uniformité du réseau. Cependant, veillez à ce que ces obligations ne cachent pas des marges excessives ou des conflits d'intérêts. Un franchiseur honnête vous proposera des solutions transparentes, sans imposer des surcoûts injustifiés.
5. Un savoir-faire peu consistant
Un des piliers d’une franchise est le savoir-faire transmis par le franchiseur. Comme le précise la loi, ce savoir-faire doit être identifié, secret et substantiel. Avant de signer, renseignez-vous sur la formation initiale et continue proposée par le franchiseur. Si la formation semble trop courte ou superficielle, il est possible que le savoir-faire ne soit pas assez structuré pour garantir votre réussite. Assurez-vous que le franchiseur a mis en place des supports solides, comme un manuel opératoire détaillé.
6. Une croissance trop rapide du réseau
Un réseau qui se développe trop vite peut rencontrer des difficultés pour assurer un accompagnement suffisant à tous ses franchisés. Un bon franchiseur doit disposer des ressources humaines et financières pour soutenir la croissance de son réseau. Vérifiez que le franchiseur est en mesure d’assurer un suivi personnalisé et qu’il ne sacrifie pas la qualité pour la quantité. Un animateur pour 15 franchisés est généralement un bon ratio pour garantir un accompagnement efficace.
7. L’absence de véritables garanties d’exclusivité
Assurez-vous que le contrat de franchise vous offre des garanties solides en matière d’exclusivité territoriale. Il ne suffit pas d’avoir une clause d’exclusivité sur la zone géographique si les produits ou services peuvent être commercialisés par d’autres canaux, comme des magasins multimarques. Une exclusivité territoriale de distribution, qui vous garantit d’être le seul à exploiter la marque sur votre territoire, est la meilleure protection.
8. Les clauses d’agrément et de préemption
Les clauses d’agrément et de préemption sont courantes dans les contrats de franchise, mais elles doivent être bien comprises. La clause d'agrément permet au franchiseur de valider tout futur acquéreur si vous décidez de vendre votre franchise. Cela peut être un gage de qualité pour maintenir l’homogénéité du réseau, mais attention à ce qu'elle ne devienne pas un moyen de blocage abusif. La clause de préemption, quant à elle, donne au franchiseur le droit d'acheter votre entreprise franchisée avant tout autre acquéreur, à des conditions au moins égales. Cette clause peut limiter votre liberté lors de la revente de votre activité. Attention également à bien comprendre la portée des clauses post-contractuelles, notamment la clause de non-concurrence.
La majorité des franchiseurs sont transparents et investis dans le succès de leurs franchisés, mais il reste important de faire preuve de vigilance avant de signer un contrat qui vous engage pour 5 à 10 ans. Prenez le temps d'étudier chaque aspect du partenariat proposé, et n’hésitez pas à consulter des professionnels pour vous conseiller tout au long du processus. Une bonne préparation est la clé d’une franchise réussie.
