[DOSSIER SPECIAL] L’alimentaire bio : un marché d’avenir !
Etat du marché, croissance, franchises qui recrutent
Le marché de l’alimentaire bio a bondi, en 5 ans, entre 2011 et 2016, de plus de 80%, engrangeant plus de 3 milliards d’euros supplémentaires sur la période. C’est le constat satisfait dressé par Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio, plateforme nationale d’information et d’actions pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique. De fait, marginal il y a encore quelques années, le bio est devenu un réflexe de consommation chez une part importante de consommateurs. Et ce, pour une grande variété de produits, y compris l’alimentation des animaux de compagnie ! Quel est l’état du marché de l’alimentaire bio en France ? Quels secteurs d’activité peuvent profiter de la dynamique de ce marché ? Quelles sont les franchises qui recrutent sur ce créneau ? Eléments de réponse.
Le bio : une croissance insolente, signe d’un avenir prometteur
Depuis 1999, le marché du bio a progressé en moyenne de 10% par an, atteignant même 15% de croissance en 2007. Ceci étant, le marché partait de loin puisqu’en 1999, le bio était très marginal et ne concernait qu’une faible part de la population, résolument engagée, politiquement, en faveur d’une autre manière de consommer. Quoi qu’il en soit, en 2005, le marché atteint 1,6 milliards d’euros et commence, dès lors, à attirer l’attention.
Puis, en 2007, le film de l’ancien candidat à la Maison Blanche, Al Gore, crée le buzz. L’Occident prend conscience de l’impact de ses modes de production sur l’environnement et l’avenir de la planète ; le marché du bio prend alors son envol. Ainsi, entre 2011 et 2016, le marché du bio croît de 82% et gagne 3,2 milliards d’euros sur la période.
En 2018, l’alimentaire bio atteint 8 milliards d’euros, enregistrant une croissance de +16% par rapport à 2017 (soit + 1 milliard d’euros).
De fait, en 2018 :
- 92% des consommateurs ont consommé du bio sur les 12 derniers mois
- 75% des consommateurs consommaient du bio au moins une fois par mois (alors qu’ils n’étaient que 50% en 2015)
- 16% consommaient du bio au quotidien (contre 10% seulement en 2015)
- 40% des Français se disaient disposés à payer 15% de plus pour un produit bio
- Le budget alloué au bio était en progression pour 42% des Français
Ces chiffres prouvent une chose : même si le bio représente encore un marché relativement faible par rapport aux autres produits de grande consommation (PGC), la tendance est clairement à la hausse et il y a fort à parier que d’ici peu de temps, il sera devenu, sinon la norme, du moins un segment particulièrement solide.
Le bio : un tremplin pour la proximité et la grande distribution
Un autre élément qui va dans le sens de cette analyse, c’est que ce ne sont pas, paradoxalement, les enseignes spécialisées telles que Bioccop, La Vie Claire, Biomonde, L’Eau vive ou Le Grand panier bio par exemple qui profitent le plus de cette croissance du marché (même si ces dernières connaissent une croissance moyenne de 15% environ). C’est en effet la grande distribution, à travers ses grandes surfaces alimentaires et ses commerces de proximité, qui en profite le plus. Signe, s’il en fallait, que l’alimentaire bio concerne désormais tous les consommateurs, et pas seulement les plus engagés.
De fait, le segment bio a bondi de 20,5% en grande et moyenne surface (GMS) et de 23% dans la proximité ! Finalement, donc, après avoir été réservée à une élite et à une part engagée de la population, l’alimentation bio s’est désormais largement démocratisée. La conséquence de ce changement de paradigme, c’est que les consommateurs veulent trouver de plus en plus de produits bio dans les grandes surfaces alimentaires (65% des sondés) et dans leurs commerces de proximité (37% des sondés).
Des politiques successives en soutien à la filière
Face à la croissance incroyable du marché du bio entre 1999 et 2008, les politiques ont fini par prendre conscience du potentiel de la filière, tant sur le plan de l’économie du pays que sur l’emploi. C’est ainsi que le premier « Programme Ambition Bio » voit le jour en 2013, sous le ministère de Stéphane Le Foll, et fixant les objectifs, et les moyens, de développement de la filière bio française pour 2017.
Plus récemment, en juin 2018, la nouvelle mouture de ce programme, le « Plan Bio 2022 » a été dévoilé par Stéphane Travert, actuel ministre de l’agriculture. Ce nouveau plan prévoit plusieurs milliards d’euros de fonds, un cadre réglementaire favorisant le bio (notamment dans la restauration collective), etc.
Ainsi, non seulement le bio bénéficie d’un contexte marketing particulièrement porteur (puisque c’est la demande des consommateurs qui soutient la croissance), mais en plus d’un contexte politique, réglementaire et fiscal favorable. Des éléments qui embellissent encore plus les perspectives de ce marché en plein développement.
La bio là où l’on ne l’attend pas…
Les Français font de plus en plus attention à ce qui arrive dans leurs assiettes… mais aussi dans la gamelle de leurs animaux de compagnie ! Ainsi, de plus en plus de marques de petfood s’engagent pour proposer des produits qualitatifs, sains et bio, favorisant des modes de production alternatifs.
La croissance du bio impacte de nombreux secteurs
On l’a vu, la croissance du bio profite aussi largement à la distribution alimentaire en général, et à la proximité en particulier. Aussi, aujourd’hui, pour surfer sur le dynamisme de ce marché porteur, il peut être aussi pertinent d’ouvrir une supérette de proximité dans des enseignes telles que Vival, Le Petit Casino, Coccinelle Coccimarket ou une enseigne de Carrefour Proximités.
Egalement, alors que le vignoble français bio a triplé en 10 ans et que la consommation de vins bio, en France, a atteint près d’un milliard d’euros en 2017, d’autres secteurs bénéficient du dynamisme du bio, comme les professionnels de la conservation du vin, comme Eurocave.
La restauration est évidemment impactée par l’essor de l’alimentaire bio : ce que les Français veulent dans leur assiette à la maison, ils le veulent aussi dans leur assiette en restauration hors domicile. C’est ainsi que plusieurs enseignes de restauration se sont spécialisées dans le bio :
- Bioburger est ainsi une enseigne de restauration rapide 100% certifiée bio et propose des burgers carnivores ou végétariens ;
- Green is better est un concept de « salad bars » bio
- Basilic&Co, enseigne de pizzérias spécialisées dans les produits de terroir bénéficiant d’appellations d’origine, intègre de plus en plus de produits bio dans ses recettes
- Etc.
Avec une croissance moyenne de 16% par an, le marché de l’alimentaire bio présente donc aujourd’hui plus que jamais un fort potentiel de développement pour une grande diversité de secteurs d’activité, notamment développés en franchise. C’est donc plus que jamais l’occasion de créer son entreprise en franchise pour profiter de cet élan.
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