Comment ouvrir une boite de nuit en franchise ?
Entreprendre sur le marché de la nuit
Le monde de la nuit vous attire et vous aimeriez ouvrir une boite de nuit tout en bénéficiant d’un accompagnement dans la réalisation de ce projet ? La franchise peut être une bonne solution pour profiter de l’expérience d’un franchiseur et de son accompagnement. Cependant, l’offre de franchise pour ouvrir une boite de nuit est très faible voire inexistante. En revanche, de nombreux autres concepts existent pour entreprendre dans le monde de la nuit. Tour d’horizon du marché et des alternatives.
La fin des boites de nuit ?
L’émergence d’Internet dans les années 2000 et l’évolution des attentes des jeunes générations, qui représente leur principale clientèle, a signé la fin de l’âge d’or des discothèques en France. Ce déclin amorcé dès le début des années 2000 s’est poursuivi au cours des deux dernières décennies, entrainent la fermeture de nombreux établissements.
À l’instar des vidéos clubs, devenus obsolètes avec l’arrivée des plateformes de streaming en ligne, les boites de nuit ont subi de plein fouet l’émergence d’Internet. Non seulement l’accès à la musique est devenu plus facile mais le développement des réseaux sociaux a également influencé les relations sociales et les comportements de consommation des jeunes. À cela s’ajoute d’autres facteurs comme la baisse du pouvoir d’achat, le durcissement de la réglementation en matière de nuisances sonores ou, plus récemment, la crise sanitaire qui a fortement impacté l’univers de la nuit.
Le monde de la nuit n’est pas mort
Si les boites de nuit enregistrent une baisse de fréquentation générale, cela ne veut pas dire pour autant que la clientèle de sort plus mais qu’elle s’est orientée vers d’autres types d’établissements. Les plus jeunes, notamment, privilégient des sorties plus économiques comme les soirées étudiantes, les free parties ou tout simplement les soirées à domicile entre amis. Les plus de 25 ans recherchent plus de convivialité dans des lieux où il est possible de prendre un verre après le travail ou passer un moment entre amis en mangeant un morceau dans une ambiance cosy. Plusieurs concepts de franchise s’adressent à cette clientèle avec une offre afterwork comme le 17.45 et son concept de planches à partager.
Pour répondre à l’évolution des attentes des consommateurs, de nouveaux modèles de bars à ambiance, bars à thème et autres bars à cocktails ont vu le jour. Certains comme le 54 Cocktails Bar, Orge & Houblon, My Beers ou encore Eddy’s Sport Bar se développent en franchise. Autre franchise à étudier pour ouvrir un établissement de nuit, Ninkasi développe un concept alliant brasserie et salle de concert.
D’autres bars à bière et bars à vin proposent des concepts de franchise avec une identité forte et des prestations répondant aux attentes actuelles comme :
- Monsieur Le Zinc ;
- Le Croque Bedaine ;
- Au Fût et à Mesure ;
- Le Cercle des Arômes ;
- Beers & Co
- ou encore le Bar à Bières Gouden Carolus.
On observe également un regain d’intérêt pour les établissements de karaokés comme la franchise Back to Bac ou encore un fort développement des bars à jeux.
En bref, le monde de la nuit n’est pas mort mais a fortement évolué. Le dancefloor laisse peu à peu la place à des espaces et des expériences plus intimistes.
Les dirigeants de boites de nuit s’adaptent et se renouvellent
Certains patrons de boites de nuit ont su saisir ces tendances en développant ce type de prestations au sein de leurs établissements. L’idée générale est de monter en gamme en termes de prestations tout en limitant la hausse des tarifs afin de freiner l’hémorragie de clientèle. Mais aussi, et surtout, pour séduire une nouvelle clientèle avec des espaces aménagés plus cocooning, des prestations VIP, une offre de restauration assise, une diversification des animations, etc. Proposer plus et mieux pour le même prix est cependant une équation difficile à résoudre qui impacte immanquablement la marge de ces établissements.
D’autres ont carrément converti leur établissement pour cibler un autre type de clientèle. C’est notamment le cas d’Olivier Boullard, dirigeant de trois discothèques à Angers, qui a fait le choix de transformer l’une d’elle en club de striptease. L’idée est simple. Il s’agit de toucher une clientèle mature, au-delà de la trentaine, qui a délaissé les boites de nuit classiques et cherche une nouvelle expérience pour profiter de la nuit.
Pour réussir ce projet d’ouvrir un strip club, il a fait le choix de devenir franchisé SC Club. En effet, s’il est expérimenté dans la gestion de discothèques, il connait peu l’univers spécifique du strip-tease. Avec la franchise SC Club, il bénéficie d’un accompagnement et surtout l’accès à un modèle éprouvé. « J'avais envie d’ouvrir un club de strip depuis un moment et j'ai été séduit par le côté rigueur et qualitatif du SC Club de Nantes [site pilote de l’enseigne] », témoigne-t-il.
L’exemple du SC Club comme alternative à l’ouverture d’une boite de nuit
Le SC Club et son concept de gentleman’s club est un très bon exemple d’alternative possible à l’ouverture d’une boite de nuit. L’enseigne a su modéliser un concept fort pour séduire et fidéliser une clientèle bien spécifique.
« Ce qui est assez génial dans notre concept, c'est que nous avons des invités matures, avec un gros pouvoir d'achat, détaille Laurent Roué, fondateur du SC Club. Cela nous permet de partir dans de belles soirées à tous les niveaux, au niveau des établissements, bien sûr, mais aussi au niveau des prestations. On retrouve, chez nous, les meilleurs alcools, les meilleurs champagnes, des prestations atypiques comme les locations de limousine […]. Notre clientèle est composée à 75 % de membres. […] On a vraiment une clientèle de haut niveau, qui est reconnue, qui est tranquille et qui nous permet d'avoir des soirées vraiment festives. »
Le SC Club a surtout su se départir de l’image sulfureuse dont souffre généralement ce genre d’établissements en adoptant un positionnement unique sur le marché des strip clubs. Laurent Roué s’est entouré d’experts dans leurs domaines pour modéliser tous les points essentiels du concept tels que l’agencement, le financement ou encore la communication. Il attache également une importance à la gestion RH et notamment au bien-être des danseuses, comme en témoigne Lexi, actuelle manageur artistique de l’enseigne qu’elle a rejoint en tant que danseuse.
Sur un secteur par ailleurs confronté à une pénurie de personnel, avoir une approche RH valorisante est aussi un atout incontestable.
Les principaux freins à l’ouverture d’un établissement de nuit
Le financement
La principale difficulté pour entreprendre dans le monde de la nuit, que ce soit pour ouvrir une boite de nuit ou tout autre types d’établissements de nuit, est le financement. Non seulement ce genre de projet nécessite d’importants investissements mais surtout les banques se montrent généralement frileuses à les financer.
Si certains concepts sont plus accessibles que d’autres, il faut en général compter entre 500.000 et plus d’un million d’euros d’investissement pour ouvrir une boite de nuit. Les concepts de bars, avec des surfaces moindres, sont majoritairement moins onéreux. Mais surtout, certains concepts sont inéligibles aux crédits classiques et nécessitent de se tourner vers des solutions de financement alternatives.
Avant de se lancer bille en tête, il convient de bien considérer ce point. Ouvrir un bar ou une boite de nuit en franchise présente un avantage certain puisque le concept a déjà été éprouvé par un site pilote, voire par plusieurs sites franchisés en fonction de la maturité du réseau.
Le franchisé peut faire valoir ces chiffres auprès des établissements bancaires. Il peut également bénéficier de l’appui de la tête de réseau pour le montage de son dossier financier, voire davantage. Le niveau d’accompagnement du réseau dans la recherche de financement est un des sujets primordiaux à aborder dans le choix de sa franchise, d’autant plus sur ce type de marché. Le SC Club, pour reprendre notre exemple, fait appel à un courtier spécialisé dans ce genre d’opérations pour accompagner les franchisés dans l’obtention de financements.
La réglementation
Accessibilité, sécurité, bruit, affichage obligatoire, éthylotest, horaires d’ouverture… La règlementation des établissements de nuit est dense et stricte. En fonction de l’activité, cette réglementation peut rapidement être un frein à l’ouverture de son établissement. Là encore, la franchise s’impose comme une solution facilitatrice en offrant un accompagnement dans le choix du local puis sa mise aux normes dans les respects des règles en vigueur.
Les discothèques, par exemple, doivent justifier d’un certificat d’isolement acoustique et d’une étude d’impact des nuisances sonores. Pour pouvoir vendre de l’alcool à consommer sur place, les établissements doivent impérativement détenir une licence IV. La diffusion de musique implique de s’acquitter de droits à la SACEM. Comme tout établissement accueillant du public (ERP), les bars et autres discothèques doivent aussi répondre à certaines normes de sécurité (sorties de secours signalisées, présence d’extincteurs, limitation de personnes accueillies par mètre carré, etc.) et d’accessibilité. Les boites de nuit doivent, en outre, disposé d’un service de sécurité détenant la carte professionnelle des agents de sécurité. Etc.
Ce qu’il faut retenir
- Le modèle de discothèques qui a fait fureur dans les années 1980 et 1990 est en perte de vitesse continue depuis plus de vingt ans.
- De nouveaux concepts d’établissements ont vu le jour pour répondre à une nouvelle demande de la clientèle et séduire une nouvelle clientèle.
- Les principaux freins à l’ouverture d’un établissement de nuit sont la réglementation et le financement.
- La franchise est une solution facilitatrice pour se lancer. Elle permet d’exploiter un concept déjà éprouvé, de bénéficier du soutien et de l’accompagnement d’un réseau et de son image de marque.
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